GLHD parraine l’émission TV qui aime l’agriculture

Le 5 février 2024

Mi janvier dans l'Yonne : Delphine Petit, future éleveuse en système agrivoltaïque, en plein tournage du premier « Mag de l'agrivoltaïsme ».

Jean-Paul Hébrard, rédacteur en chef de TV Agri, a sélectionné le projet de « La Ferme du Beugnon » à Arcy-sur-Cure, pour inaugurer une série de reportages sur l’innovation agrivoltaïque. Parrainé par GLHD, le premier « Magazine de l’agrivoltaïsme » est à découvrir dans le programme phare de la chaîne, Powerboost, « l’émission TV qui aime l’agriculture ».

En cette période hivernale, la qualité des sols icaunais saute aux yeux : pierreuse, caillouteuse, caractéristique de ce que l’on appelle les zones intermédiaires. Sur ces terres souvent synonymes de faibles rendements, les solutions pour y favoriser des projets d’installation agricole sont forcément alternatives.

Sur la commune d’Arcy-sur-Cure, 6 exploitants principalement céréaliers ont pensé à l’agrivoltaïsme pour renouer avec l’élevage et tester des cultures nouvelles telles que les plantes à parfum aromatiques et médicinales (PPAM). Le projet lancé en 2020 a pris forme avec la création d’une association appelée « Les champs ensoleillés du Beugnon ».

La qualité du projet agricole a été étudiée en partenariat avec la chambre d’agriculture de l’Yonne et d’autres intervenants experts afin de bien dimensionner techniquement, juridiquement et économiquement le projet d’installation de la future éleveuse, Delphine Petit, et de lui offrir de bonnes conditions d’entrée pour faire vivre son futur élevage de 500 têtes. Présenté en Commission départementale de préservation des espaces naturels agricoles et forestiers (CDPENAF), le projet a reçu avis favorable de la majorité de ses membres.

Pour Delphine, il s’agit tout simplement d’un projet de vie. Elle explique : « J’ai quitté mon emploi et engagé une reconversion professionnelle pour ce projet. Je m’accroche à ce rêve de devenir éleveuse depuis toujours. C’est une passion héritée de mon père mais je n’ai jamais eu le foncier nécessaire. Grâce à l’association « Les champs ensoleillés du Beugnon », dans laquelle mon mari est partie-prenante, une solution a été trouvée. Avec l’apport en foncier de chacun et le complément de revenu de l’agrivoltaïsme, le projet de construction d’une bergerie pour exploiter une troupe ovine de 500 brebis est viable. La surface de 130 ha est cohérente avec le projet qui va permettre de maintenir la vocation agricole de ces terres dans la durée en dépit de leur faible qualité. »

L’un des agriculteurs de l’association, Guillaume Rosier, complète : « Les résultats de l’étude d’impact environnemental nous ont conduit à retirer plus de 50 ha. De manière générale, notre priorité a toujours consisté à éviter les enjeux, raison pour laquelle nous avons sélectionné des parcelles éloignées des habitations et développé très tôt une démarche de concertation préalable volontaire entre octobre 2021 et février 2022. Le bilan de cette concertation est disponible sur le site internet du projet. Il montre par exemple comment nous souhaitons préserver les chemins de promenade ou replanter des haies. Nous avons mis un point d’honneur à tenir compte des avis de la communauté de communes de l’Avallonnais, des services de l’État… »

Guillaume Rosier, l’un des 6 exploitants céréaliers impliqué dans le projet de La ferme du Beugnon.

Après quatre années de ce dialogue interactif avec les collectivités, les administrations, les habitants, le projet est aujourd’hui abouti, prêt à être instruit dans toute sa complétude.

L’entreprise GLHD, qui accompagne le collectif d’agriculteurs dans la solution technique de production d’énergie renouvelable, a aussi bien avancé de son côté avec la régie de transport RTE pour sécuriser le raccordement électrique.

Ce qui fait dire à Delphine que « Tous les feux sont au vert pour instruire notre dossier ». « La date butoir pour mon projet de conversion professionnelle, c’est le mois de juin » ajoute-t-elle, impatiente et angoissée par les délais.

Conscient de toutes les questions administratives et sociétales soulevées par l’innovation agrivoltaïque, Guillaume complète : « L’idée n’est pas de devenir riche ou de nous transformer en rentier de l’énergie. L’objectif est de trouver des ressources complémentaires pour continuer d’exercer durablement et dignement notre métier qui subit chaque année plus de contraintes climatiques et économiques. C’est ce qui est prévu par la loi et cela nous va très bien : maintenir une activité agricole principale.

Nos exploitations spécialisées en agriculture ont pu perdurer en agrandissant leur surface agricole utile, mais aujourd’hui elles sont au bout d’un système. Se diversifier est devenu une nécessité. Des panneaux photovoltaïques, nous en installerons même sur nos bâtiments, sur la bergerie, partout où c’est possible. Ce projet d’élevage en système agrivoltaïque, c’est le moyen d’agir à notre niveau contre l’inaction climatique, de contribuer à la transition agricole, écologique, énergétique. Ce n’est pas pour rien que la profession agricole est dans l’actualité aujourd’hui… »

Pour en savoir plus sur le projet, visitez le site La ferme agrivoltaïque du Beugnon.

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