L’agrivoltaïsme au Sommet de l’élevage avec GLHD

Le 26 septembre 2024

Vue d’architecte d’un projet d’élevage collectif en système agrivoltaïque (©GLHD).

Du mondial de l’élevage à Rennes à celui de Clermont-Ferrand, l’équipe GLHD reste mobilisée aux côtés des exploitants dans leur reconquête de la polyculture-élevage en synergie avec l’agrivoltaïsme.

« La dualité à produire de l’énergie et de l’élevage peut avoir un effet bénéfique à condition de ne pas réfléchir à la parcelle » prévient Gilles Van Kempen, exploitant céréalier impliqué depuis 2020 dans le projet agrivoltaïque de « La Bergerie d’Edmond » qu’il développe en partenariat avec GLHD et 6 agriculteurs du Loiret à Châtillon-Coligny et Saint-Maurice-sur-Aveyron.

Il complète : « Les agriculteurs arrivent au bout d’un système avec des rendements qui commencent à baisser et des sols qui perdent de la matière organique. Le passage à une agriculture de conservation des sols bloque souvent à cause de la partie économique. Dans ce contexte, l’intégration d’un système agrivoltaïque s’avère pertinent pour reconnecter son exploitation à une activité d’élevage en plein air dont on connait les impacts bénéfiques en matière de fertilité, d’interactions, de biodiversité… »

Pour Malika Girouard, chef de projets GLHD, l’idée d’intégrer l’agrivoltaïsme à son exploitation représente en effet une double opportunité de réfléchir collectivement et globalement. « Les projets de polyculture-élevage en système agrivoltaïque que nous accompagnons font particulièrement sens quand ils sont portés par un collectif d’exploitants.

L’objectif est de multiplier les interactions entre leurs cultures et une activité d’élevage pâturé. Pour leurs schémas d’exploitation, c’est l’intégration d’éléments nouveaux qui vient appuyer une production plus diversifiée, plus économe en intrants, plus décarbonée. Dans cette échelle, la conception du projet agricole s’envisage comme beaucoup plus large que le système agrivoltaïque.

En revanche, il n’y a pas de solution sur étagère qui serait spécialement développée pour les ovins, les bovins ou encore les volailles. Il faut bien avoir à l’esprit que chaque projet agricole doit être conçu et dimensionné sur mesure, raison pour laquelle nous avançons toujours avec des partenaires experts tels que les chambres d’agriculture, les coopératives, l’institut de l’élevage, Cerfrance… »

Jean-Marc Fabius, cofondateur de GLHD, conclue : « Les projets collectifs d’élevage en système agrivoltaïque sont à envisager sur un temps long d’environ 5 ans pendant lesquels notre équipe étudie les enjeux environnementaux, accompagne les agriculteurs dans les études préalables agricoles, la mise en place de filières, l’organisation des concertations avec les élus, les services instructeurs de l’État, les habitants…

C’est seulement quand la réflexion agricole est aboutie, la viabilité économique démontrée, l’insertion du projet dans son territoire largement concertée, que nous commençons à étudier le projet technique qui s’adaptera le mieux aux besoins du futur éleveur.

La quinzaine des projets d’élevage collectifs que nous accompagnons aujourd’hui favorise la plupart du temps l’installation d’un jeune éleveur qui pourra bénéficier d’installations modernes pour exploiter son cheptel de plusieurs centaines de bêtes. Nous sommes fiers de concevoir avec les agriculteurs un agrivoltaïsme synonyme de solutions et d’opportunités. »

Regardez l’émission « Pourquoi et comment intégrer l’agrivoltaïsme à son exploitation ? » avec Malika Girouard, Gilles Van Kempen et Jean-Marc Fabius sur le plateau télé du Sommet de l’élevage :

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