L’agrivoltaïsme au cœur du SPACE 2024 avec GLHD

Le 6 septembre 2024

L’équipe GLHD est heureuse d’intégrer le programme du Salon international de l’élevage placé cette année sous les signes positifs de l’évolution de l’agriculture et de l’innovation pour répondre aux enjeux de la transition et des nouvelles générations.

L’agrivoltaïsme répond à ces défis et nous sommes aussi ravis d’avoir à nos côtés les exploitants Catherine et Denis Le Bec, dirigeants du GAEC « Ker Breizh Lacaune », pour témoigner du développement de leur projet de « La ferme agrivoltaïque de Kervoën » sur la commune de Plonévez-du-Faou dans le Finistère.

Une diversification longuement réfléchie pour sécuriser leur activité d’élevage de brebis laitières, de culture de céréales et de production de fromages biologiques à la ferme.

Leur projet de ferme agrivoltaïque concerne 21 ha isolés du reste de leur parcellaire. Répartis sur environ 30% de cette surface, les panneaux apporteront protection aux animaux et aux cultures, avec la mise en place d’une rotation type prairie temporaire dynamique sur 3 à 5 ans pâturée ou fauchée, suivie d’un méteil ou de prairies plus longues.

Imaginé en 2021 et lancé en 2022, le projet agrivoltaïque conduit en concertation avec son territoire a reçu un avis favorable de la Commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) le 4 juillet 2024. L’enquête publique pourrait avoir lieu au printemps 2025 pour une mise en exploitation 2 ans plus tard.

Catherine et Denis sont attendus sur le plateau du SPACE TV mercredi 18 à 11h30 (Hall 3 stand E22) pour parler de leur projet.

« Il était naturel de penser à l’agrivoltaïsme pour répondre à nos contraintes et apporter de nouvelles solutions en termes de résilience, de circularité, de bien-être animal… » aiment-ils expliquer avant d’ajouter : « Les synergies mises en œuvre vont nous permettre de répondre aux objectifs que nous nous sommes fixés, comme réduire notre dépendance à l’achat de fourrage bio, produire de l’alimentation pour nos bêtes de manière autonome, valoriser notre petit lait, protéger le troupeau et les cultures contre des aléas… »

Pauline Lepretre, cheffe de projet GLHD, ajoute : « Notre accompagnement part toujours des contraintes identifiées par les agriculteurs. Il y a le projet agricole et puis son environnement. L’objectif est de développer des projets polyvalents et adaptés à leur territoire. Par exemple, grâce à la concertation avec les élus et les habitants, des solutions d’insertion ont été trouvées pour à la fois masquer l’installation et favoriser la biodiversité. Plus de 600m de haies bocagères nouvelles seront plantées. Elles ont été dessinées en partenariat avec l’Etablissement public chargé de l’aménagement et de gestion du bassin versant de l’Aulne et de l’Hyères, l’EPAGA. »

Anaïs Plumer, coordinatrice régionale GLHD, complète : « L’enjeu de l’agrivoltaïsme est de s’adapter aux spécificités de chaque territoire. En Bretagne, il faut prendre en compte le territoire bocagé marqué par des parcelles plus petites que la moyenne nationale. Les projets doivent être étudiés sur mesure et concertés le plus tôt possible pour garantir leur meilleure intégration possible. Il y a aussi un contexte particulier souligné encore récemment par le passage de la tempête Ciaran dans les premiers jours de novembre 2023. Une commune comme Plonévez-du-Faou a été privée d’électricité pendant plus d’une dizaine de jours. Tout le territoire a conscience de l’importance de développer de nouvelles capacités de production électrique, d’autant plus si cette énergie est décarbonée. Le besoin d’adaptation est parfaitement intégré par les habitants et nous avons la chance d’avoir des élus particulièrement volontaires et moteurs sur les questions de transition agricole, écologique et énergétique. Avec Pauline, nous sommes heureuses de pouvoir accompagner dans nos valeurs ces dynamiques de coopération territoriale. Cette édition du SPACE 2024 est l’occasion d’annoncer l’implantation d’une représentation GLHD en région Bretagne depuis le Morbihan où nous habitons toutes les 2. »

GLHD en Bretagne : un choix de vie pour Anaïs et Pauline !

Anaïs Plumer (à g. sur la photo) est issue d’une lignée d’agriculteurs basés depuis des générations en Bretagne, éleveurs de porcs, de vaches ou encore de dindons. Un univers dans lequel elle a grandi et qui lui a fait prendre conscience très tôt des enjeux. Après des études à Rennes, c’est tout naturellement qu’elle s’est engagée dans une formation de géographe environnementaliste pour se concentrer ensuite sur la protection des forêts, une passion personnelle héritée de longues balades avec son père. Quand elle entend parler de productions agricoles en système agrivoltaïque, Anaïs fait le lien rapidement avec l’agroforesterie. « L’avantage d’être chez GLHD est de pouvoir accompagner des projets qui privilégient les synergies entre agriculture, écologie et énergie décarbonée. C’est dans cette vision que j’accompagne les agriculteurs dans le déploiement de l’innovation agrivoltaïque et dans la concertation que nous organisons avec tous les acteurs du territoire. »

Du bassin d’Arcachon de son enfance aux rives de la Ria d’Etel où elle est installée, Pauline Lepretre cultive un lien particulier avec les territoires de littoral et les enjeux liés au vivant. Ingénieure diplômée en agroalimentaire, spécialisée RSE (responsabilité sociétale des entreprises), Pauline a renforcé ses convictions concernant la prise en compte de l’humain dans les organisations, la valorisation des savoir-faire, le partage de la valeur, la préservation des ressources et la lutte contre le dérèglement climatique au sein d’entreprises des secteurs bois et viticole particulièrement exigeantes. La vocation nourricière des exploitations, les défis posés à l’agriculture paysanne, l’urgence d’accélérer la transition, sont des thématiques qui l’ont naturellement orienté vers l’agrivoltaïsme et GLHD « où elle vit sa vie rêvée ». Elle précise : « Le monde paysan me fascine et me passionne, aussi bien les techniques agricoles que les parcours des personnes. Je suis à la fois admirative, curieuse et pleine d’humilité. Avec l’envie sincère de contribuer à une transition vers une agriculture qui régénère les sols, stocke du carbone, s’insère dans le cycle naturel de l’eau, rémunère les paysans décemment et permet de nourrir les gens malgré les aléas climatiques de plus en plus présents. Je crois à une agriculture paysanne, littéralement comme artisane du pays et du paysage. »

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