Edito

Renouvelables terrestres énergies (RTE)

Le 9 novembre 2021

Les annonces pour sauver la planète se multiplient depuis le début de la 26e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26) qui se tient en ce moment à Glasgow, au Royaume-Uni.

Depuis le 1er novembre, le monde au défi du péril climatique se fait ainsi lanceur d’alertes urgentes et précise chaque jour un peu plus les injonctions nécessaires à l’accomplissement de notre feuille de route humanitaire : réduire les émissions de méthane, stopper et inverser la déforestation, éliminer le financement du pétrole et du gaz, reléguer le charbon aux oubliettes de l’histoire, investir pour protéger la nature et passer à des modes d’exploitation agricole plus durables…

Le 4 novembre correspondait à la Journée mondiale de l’énergie.

L’occasion pour la COP26 d’adapter son mot d’ordre quotidien : repenser radicalement la façon de fournir des services énergétiques pour parvenir à une énergie propre pour tous d’ici à 2030 et à zéro émission nette d’ici à 2050.

Augmenter l’énergie propre pour propulser le monde vers le net zéro et parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050 ?

Cette question centrale est largement débattue en France depuis la parution il y a 15 jours du rapport de l’entreprise gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) intitulé « Futurs énergétiques 2050 ».

Les enseignements de cette étude prospective, dont on ne peut que saluer la somme de travail, sont alignés avec les alertes lancées depuis la conférence onusienne.

 Des énergies vertes partout où c’est possible

L’étude RTE indique clairement qu’il n’est pas possible d’atteindre la neutralité carbone sans un développement significatif des énergies renouvelables électriques qui sont devenues des solutions compétitives.

Pour respecter ses engagements climatiques, la France doit développer ces énergies vertes « partout où c’est possible. (…) Tous les scénarios européens prévoient un fort développement du solaire photovoltaïque et ceux envisageables pour la France n’y font pas exception : d’ici 30 ans, il faudra avoir porté le parc au minimum à 70 GW (plus de 200 GW dans la trajectoire la plus haute). »

« Cette projection est d’autant plus pertinente que les facteurs d’émissions des technologies bas-carbone telles que les énergies renouvelables sont considérablement inférieurs à ceux des énergies fossiles, même en intégrant les émissions indirectes sur l’ensemble du cycle de vie », confirme l’un des fondateurs de GLHD, David Portalès, conscient que le photovoltaïque est parfois réputé avoir un bilan carbone encore optimisable.

Une empreinte carbone qui s’améliore significativement

L’étude RTE apporte un éclairage objectif sur ce sujet : si la phase de production d’énergie solaire n’émet pas de gaz à effet de serre, des émissions indirectes existent principalement lors des phases de fabrication, de construction et de démantèlement des infrastructures, mais celles-ci restent « d’un niveau très inférieur à celles de centrales thermiques fossiles. (…) L’empreinte carbone d’une installation photovoltaïque moyenne actuelle est malgré tout dix fois inférieure à celle des meilleures centrales à gaz et vingt-cinq fois inférieure à celle des centrales au charbon. »

David Portalès confirme l’analyse RTE : « Les émissions des installations photovoltaïques devraient continuer de baisser significativement dans les prochaines années sous l’effet de plusieurs facteurs : une augmentation de la durée de vie des installations, l’amélioration de l’efficacité des modules et la réduction de la quantité d’énergie pour la fabrication. Ces progrès pourraient conduire la filière à réduire l’empreinte carbone des panneaux à un niveau autour de 15 gCO2eq/kWh à terme et davantage dans le cas de la décarbonation de l’énergie à la fabrication. »

Un réel bénéfice pour le consommateur

L’étude RTE souligne par ailleurs que le développement de grands parcs photovoltaïques soulève des interrogations sur la possibilité de futurs conflits d’usage avec l’agriculture ou sur l’utilisation des espaces naturels.

Derrière cette question de l’acceptabilité, pointe celle du coût de l’énergie pour le consommateur, très bien résumée : « Un bouquet d’énergies renouvelables réparti de manière diffuse renchérit les coûts de production car le solaire sur toiture est plus onéreux que les grands parcs solaires au sol ou l’éolien et qu’il nécessite d’installer davantage de batteries. »

Concrètement, le prix d’une énergie solaire produite à partir d’un grand parc sera compris entre 30 et 45 euros, soit trois à quatre fois moins cher que celle produite sur des toits.

GLHD est particulièrement conscient de cet enjeu qui nécessite d’expliquer, de convaincre et de débattre.

« Aujourd’hui, le photovoltaïque représente seulement 2% de la production d’électricité française. Depuis 2020, la puissance installée en France connait une accélération significative et dépasse désormais 12GW. Pour tenir les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie, elle devra être multipliée par trois dans les sept prochaines années. En outre, quels que soient les scénarios retenus pour atteindre la neutralité climatique en 2050, la production d’électricité photovoltaïque devra connaitre un essor massif dans notre pays », précise le rapport RTE.

Il ne fait plus aucun doute que le photovoltaïque est pertinent sur le plan économique et écologique.

À nous, opérateurs, de montrer au citoyen qu’il est aussi pertinent sur le plan de son insertion dans les territoires, du cadre de vie de leurs habitants et de son impact environnemental global en tant que solution industrielle et climatique.

GLHD, premier cultivateur d’énergie en France

« quels que soient les scénarios retenus pour atteindre la neutralité climatique en 2050, la production d’électricité photovoltaïque devra connaitre un essor massif dans notre pays »

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