Edito

2022, année agrivoltaïque !

Le 4 janvier 2022

Le modèle agrivoltaïque porté par GLHD est conçu au bénéfice des exploitants agricoles. Il offre l’opportunité aux éleveurs et cultivateurs de faire œuvre d’innovation et de conduire avec succès leur transition agricole grâce à l’apport de revenus sécurisés, garantis supérieurs et non subventionnés.

En soi, presque une exception quand on connaît le modèle économique français fondé sur l’obligation faite aux fournisseurs d’énergie (EDF OA par exemple), depuis 2011, d’acheter l’électricité produite à partir des énergies renouvelables à un tarif fixe supérieur à celui du marché et garanti pour 20 ans par les pouvoirs publics dans le cadre des appels d’offres de la CRE (Commission de régulation de l’énergie).

Avec ce système de prix subventionnés par l’Etat, l’énergie solaire se revend aujourd’hui bien au-delà de son prix réel de production. Cependant, les projets agrivoltaïques engagés dans ce modèle ne garantissent pas pour autant un ruissellement substantiel des revenus vers l’exploitant.

La spécificité du modèle GLHD tient à son principe d’équité, attribuant à l’exploitant sa juste part financière de l’électricité solaire produite sur ses hectares et mise à disposition sur le marché privé de l’énergie. Un équilibre gagnant-gagnant dont les parties contractantes ne considèrent aucune des productions, l’agricole et le solaire, comme secondaire. Elles sont toutes les deux prioritaires. Et cette synergie de fonctionnement n’est possible que quand la réalité des deux projets, agricole et solaire, est avérée, crédible, pérenne.

Elle est même vitale quand elle s’exprime sur des terres à faible rendement, où plus qu’ailleurs l’exploitant doit impérativement augmenter les revenus de son exploitation, pour innover et se transformer, pour travailler et envisager sereinement l’avenir.

Dans ce type de situation, le plus fréquemment rencontré, l’agrivoltaïsme représente une réelle opportunité de sécuriser des revenus complémentaires pour s’adapter à la complexité multiple d’une profession déjà soumise à de nombreuses pressions. L’opportunité d’optimiser la production ou la performance agricole pourrait éventuellement être considérée si elle n’induisait pas un modèle coûteux en argent public.

Nous voyons que le thème de l’agrivoltaïsme mobilise les réflexions dans toutes les dimensions : l’Ademe étudie la caractérisation de l’agrivoltaïsme, l’Afnor prépare la certification d’un label « Projet agrivoltaïque positif », les sénateurs Jean-François Longeot et Jean-Pierre Moga ont déposé au Sénat une proposition de résolution tendant au développement de l’agrivoltaïsme en France qui est discutée en séance publique le 4 janvier 2022…

On ne peut que saluer toutes ces initiatives. Nous faisons connaître à chaque fois notre intention de participer activement afin de faire entendre, comprendre et reconnaître notre modèle agrivoltaïque.

Dans cet esprit, nous avons aussi contribué début décembre au lancement, depuis Mont-de-Marsan, de la Fédération Française des Producteurs Agrivoltaïques (FFPA). La FFPA regroupe 22 associations de producteurs agrivoltaïques qui représentent elles-mêmes près de 200 exploitants de Nouvelle Aquitaine, Centre-Val de Loire, Bretagne, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est.

Pour ces agriculteurs et cultivateurs d’énergie, l’agrivoltaïsme ne peut faire sens que si la priorité est accordée au foncier agricole et à la réalité du projet agricole sous les panneaux.

Le maintien du statut agricole des terrains et la non-artificialisation des sols représentent en effet des conditions intangibles sans lesquelles il ne serait pas possible de garantir un développement crédible sur un même terrain d’une coactivité de production agricole et d’électricité verte.

Notre référentiel est celui d’un agrivoltaïsme à visage humain, résilient aux aléas du bouleversement climatique, permettant de diversifier et de sécuriser les productions agricoles ainsi que les sources de revenus des exploitants, de créer un écosystème solidaire viable et durable, en phase avec les attentes des citoyens consommateurs et les objectifs d’aménagement des territoires eux-mêmes au défi de se transformer.

GLHD et toute son équipe vous souhaitent une belle année 2022, agrivoltaïque et fantastique !

"L’agrivoltaïsme ne peut faire sens que si la priorité est accordée au foncier agricole et à la réalité du projet agricole sous les panneaux"

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