Edito

Bi-activité agricole : l’agrivoltaïsme dans l’air du temps

Le 3 novembre 2021

« Seul un tiers des ressources des ménages agricoles provient de l’activité agricole », indique une étude réalisée par l’Insee et diffusée récemment sur son site internet. « En effet, lorsqu’il travaille, le conjoint de l’agriculteur est salarié dans sept cas sur dix. L’agriculteur lui-même peut également exercer une activité salariée en dehors de l’exploitation. Un agriculteur sur cinq est ainsi bi-actif. En outre, d’autres activités développées au sein de l’exploitation peuvent générer des revenus, comme la vente de produits artisanaux ou le tourisme à la ferme qui ne sont pas comptabilisés en revenu agricole », précise l’Institut national de la statistique et des études économiques.

Cette notion de bi-activité est intéressante. Elle fait clairement écho à la solution agrivoltaïque mise en œuvre par GLHD et qui permet de co-produire 2 activités sur le même sol, à savoir une production agricole, le plus souvent alimentaire, et énergétique.

La production d’électricité renouvelable au sein de l’exploitation est un enjeu stratégique pour générer des revenus supplémentaires.

Ils permettent de diversifier les sources de revenu d’une profession dont on connaît la forte exposition économique aux phénomènes exogènes de plus en plus intenses (volatilité des prix des matières agricoles, changement climatique, etc.). L’enjeu est celui d’une conversion viable et durable de l’activité de culture ou d’élevage.

Ces revenus solaires offrent aussi l’opportunité de s’engager dans l’adoption de nouvelles pratiques raisonnées favorables au développement d’une nouvelle biodiversité et de participer activement à la transition alimentaire, agricole et écologique demandée de plus en plus fortement par les consommateurs en attente de produits locaux de qualité.

Cette bi-activité de « nouvelle génération » offre enfin l’avantage d’un double impact très concret pour la société : en devenant cultivateur d’énergie, l’agriculteur devient lui-même acteur du climat et du changement espéré dans une nouvelle dynamique d’écosystème créateur de valeur pour son territoire.

Pointant « les insuffisances de ressources » des ménages agricoles, l’Insee souligne par ailleurs que le patrimoine professionnel représente une source non négligeable de revenus supplémentaires, « souvent issus de terres possédées par l’agriculteur et louées par la société dont il est associé ».

L’agrivoltaïsme représente une solution innovante et pertinente de valoriser ce patrimoine agricole. On peut aussi y voir une réelle opportunité de favoriser l’installation de jeunes agriculteurs qui n’ont pas accès à ce patrimoine ou n’ont pas les moyens financiers de se lancer.

En effet, l’agrivoltaïsme leur permet de sécuriser leurs revenus dans la durée, la co-exploitation de leur surface leur assurant un versement d’une indemnité régulière sur la durée de vie de l’installation solaire, souvent plusieurs décennies.

Bi-activité et co-exploitation : l’agrivoltaïsme est bien dans son siècle, celui de l’économie collaborative et du partage de valeurs.

Jean-Marc Fabius

Directeur général Green Lighthouse Développement (GLHD)

Bi-activité et co-exploitation : l’agrivoltaïsme est bien dans son siècle, celui de l’économie collaborative et du partage de valeurs.

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